Asymétries assyriennes
avec Deleuze et Guattari
LE TAU
Une asymétrie circonstanciée
Déclenche des forces telluriques
Le pas de l'arpenteur
Se règle sur celui du chasseur
Les croisés encore
Règnent métaphoriquement
Sur l'espace déserté
De nobles aspirations
La femme contient autant d'hommes que l'homme,
Les polyptyques interrogent à la fois
l'histoire de la peinture
et la spatialité de leur mise en scène.
L'ANGLE
Coeur de la Ville
Américaine par projection
Quadrillée par nécessité
Projetée fantasmatiquement
Dès l'Antiquité déjà
L'angle droit prime
Elaborant cités et croisements
En une aporie productiviste
Rigueur géométrique
D'une pensée plastique
L'angle géomètre
Dessine sa perfection
et l'homme de femmes, capables d'entrer les uns avec les autres,
LE TAU
Une symétrie peroxydée
Enclenche des pensées lunaires
Le pas de l'arpenteur
Se règle sur celui du chasseur
Les capétiens toujours
Agonisent véritablement
Sur les lits purulents
De sourdes promesses
les unes avec les autres, dans des rapports de production de désir
Optant pour une construction plastique dynamique
qui juxtapose les supports peints, l'artiste reconstruit
un espace pariétal qui opère dans le domaine de la
construction réflexive.
LA COURBE
Brousse expressionniste
D'une fureur animale
Voici que reviennent
Les inconscients primitifs
Puissances mystiques
Nées d'une sculpture
Entrelacs colorés
D'une matrice éternelle
Coulures symptomatiques
Des fantômes royaux
Les archétypes soyeux
Demeurent inconsolables
qui bouleversent l'ordre statistique des deux sexes.
LE TAU
Une asymétrie maîtrisée
Repousse les démons ultramarins
Le pas de l'arpenteur
Se règle sur celui du chasseur
Les nomades enfin
Ravagent puissamment
La savane pourpre
Aux divines respirations
Faire l'amour n'est pas faire qu'un, ni même deux, mais faire cent mille.
Partant d'une pratique polymorphe qui croise les genres,
de l'abstraction lyrique au géométrique en passant
par le gestuel ou l'informel,
elle tresse les citations personnelles
en les juxtaposant.